Paru le dimanche 19 avril 2009 sur Canoë.ca
Source
www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2009/04/20090419-070204.html
Mise à jour: 19/04/2009 07:02
Autisme
La victoire d'une mère
(Journal de Montréal) Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
«Ça faisait longtemps que je me battais, confie Denise Dubé, en entrevue au Journal. Les services de garde dans les écoles ne sont pas appropriés pour les enfants autistes», tranche-t-elle.
«Pourquoi est-ce que ç'a pris tant de temps avant que j'aie cette ressource-là?», demande la mère monoparentale, qui a deux autres garçons âgés de 5 et 7 ans.
«Ils auraient pu trouver une solution avant», soupire la femme, qui s'est remise l'an dernier d'un cancer du sein.
Formation déficiente
Son fils aîné, Carlos Dubé-Sébastian, a reçu un diagnostic d'autisme à l'âge de 2 ans. Le garçon, qui en a aujourd'hui 11, communique essentiellement avec des pictogrammes ou avec des gestes.
Carlos habite à Sainte-Julie, sur la Rive-Sud, mais fréquente une école spécialisée située à Saint-Hyacinthe.
Jusqu'en février dernier, un autobus scolaire le ramenait chaque après-midi à l'école primaire Aux-Quatre-Vents, près de chez lui, où des employés du service de garde le prenaient en charge.
Mais là comme dans tous les autres services de garde scolaires qu'a fréquentés Carlos, rien n'était adéquat. «Les éducatrices ne sont pas formées pour bien s'occuper de lui», déplore Denise Dubé.
«La première éducatrice a démissionné au bout de deux jours parce que Carlos s'était enfui, raconte la mère. Il déjoue facilement les dispositifs de sécurité», dit-elle.
Les incidents se sont multipliés avant que le directeur adjoint des ressources éducatives de la Commission scolaire des Patriotes, Jean-Louis Tousignant, suggère à Denise Dubé de se trouver un accompagnateur qui offrirait le service à domicile.
La mère a accepté et proposé l'emploi à son voisin, Michaël Palardy, un adolescent de 18 ans qu'elle a elle-même formé.
Carlos est «très attaché» à son nouvel accompagnateur et le considère «comme son grand frère», indique Mme Dubé. Le jeune homme souhaite devenir cuisinier, mais il avoue que son expérience auprès d'un enfant autiste pourrait le faire changer d'idée. «C'est très valorisant», dit Michaël Palardy.
«Il arrive que ce soit plus long...»
La Commission scolaire des Patriotes reconnaît qu'il a fallu beaucoup de temps avant que Denise Dubé bénéficie d'un tel service. «Des fois, il arrive que ce soit plus long avant qu'on trouve la bonne solution», plaide Jean-Louis Tousignant.
La situation actuelle, du jamais vu pour cette commission scolaire, «est une solution qui améliore le sort de Carlos», croit M. Tousignant. «Il se retrouve dans ses affaires, dans ses jeux, dit-il. C'est bien différent.»
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Paru dimanche 19 avril 2009 sur Canoë.ca
Transport
Tout n'est pas réglé
Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
19/04/2009 07h02
Denise Dubé n'est pas complètement au bout de ses peines. Après le casse-tête du service de garde, voilà que le transport scolaire de son fils commence à lui donner des maux de tête, ainsi qu'au père de Carlos.
Sécurité à revoir
Le jeune garçon est récemment parvenu à se libérer du dispositif qui le maintient assis dans l'autobus qui le transporte entre son école spécialisée située à Saint- Hyacinthe, ainsi qu'à sa maison, à Sainte-Julie.
La victoire d'une mère
Personne ne sait comment le jeune autiste est parvenu à réaliser ce tour de force.
Préoccupée pour la sécurité des occupants du véhicule, la Commission scolaire exige désormais qu'un parent accompagne Carlos à bord de l'autobus chaque matin.
Perte de temps
Le père du garçon, qui habite aussi à Sainte-Julie, prend donc place à côté de son fils, chaque matin, et effectue avec lui le trajet jusqu'à Saint-Hyacinthe.
Le problème, c'est que le père doit utiliser le transport en commun pour revenir chez lui. Il n'a alors d'autre choix que de transiter premièrement par Longueuil avant de rentrer chez lui à Sainte- Julie, ce qui lui fait perdre un temps considérable.
Dans un document consulté par le Journal, la Commission scolaire se donne jusqu'au 24 avril pour trouver une solution permanente à ce problème. «Mais ça ne veut pas dire qu'ils vont en trouver une», soupire Denise Dubé.
QUELQUES TCHES EFFECTUÉES PAR L'ACCOMPAGNATEUR À DOMICILE
Accueillir Carlos à la maison après l'école
Répondre à ses demandes telles que: aller se promener, faire de la trampoline, se tirailler, avoir de la stimulation sensorielle.
S'occuper de la discipline
L'encadrer en tout temps