Paru le mardi 12 mai 2009 sur Le Devoir
Source
www.ledevoir.com/2009/05/11/249839.html
Le Défi sportif veut plus d'aide d'Ottawa
Alec Castonguay
Édition du lundi 11 mai 2009
Mots clés : Jeux paralympiques, Handicapé, Défi sportif, Gouvernement, Sport, Canada (Pays)
Ottawa -- Le Défi sportif, qui a regroupé 3000 athlètes handicapés la fin de semaine dernière à Montréal, demande au gouvernement fédéral d'en faire davantage pour aider l'événement, aux prises avec un déficit de 50 000 $ cette année.
L'organisme avait demandé 100 000 $ en subventions, mais Ottawa a décidé de verser le même montant que l'an dernier, soit 75 000 $. «On est déçu de cette décision, explique au Devoir Véronique Roy, coordonnatrice principale du financement à Défi sportif. On a tenté de sensibiliser les conservateurs à notre cause, mais sans succès.»
Le gouvernement fédéral accepte uniquement de financer le volet élite de l'événement, qui concerne 4 compétitions sur 30 et 150 athlètes sur les 3000 présents. Or l'organisme vise beaucoup plus large. «On veut qu'Ottawa reconnaisse l'importance de l'événement pour tous les athlètes handicapés, ce qui inclut la relève. Aux Jeux paralympiques d'Athènes, le Canada a remporté 75 médailles. À Beijing, en 2008, on a gagné seulement 50 médailles. Il faut encourager la relève», dit Véronique Roy.
À titre de comparaison, le gouvernement du Québec accorde entre 200 000 $ et 250 000 $ par année au Défi sportif, qui fait aussi des activités dans les écoles et les centres de rééducation.
Les 25 000 $ supplémentaires demandés au fédéral seraient particulièrement les bienvenus cette année, puisque l'organisme a un déficit de 50 000 $ à combler d'ici au 31 août. Sur un budget total de deux millions de dollars, 22 % provient des gouvernements. Le reste vient de la communauté d'affaires. «Avec l'économie qui va mal, les gens d'affaires n'ont pas été en mesure de donner autant, dit Mme Roy. Mais on voit avec notre structure de financement qu'on se débrouille bien pour aller chercher de l'argent dans le privé. Mais là, on a besoin d'un coup de main du fédéral.»
Le ministre interpellé
Véronique Roy a demandé une rencontre avec le ministre d'État au Sport, Gary Lunn. Le ministre a accepté de rencontrer l'organisme à une date ultérieure.
Le Défi sportif est également inquiet pour les années à venir, puisque la subvention fédérale doit être demandée chaque année. «On voudrait une enveloppe stable sur trois ans. Ça prend beaucoup d'énergie pour faire une demande chaque année», dit Mme Roy. De plus, Ottawa voulait diminuer sa subvention à 50 000 $ l'an dernier, avant de changer d'idée à la dernière minute, en plein milieu de l'événement. Interrogé à ce sujet par le Bloc québécois aux Communes, le ministre Gary Lunn a soutenu que Défi sportif «fait un bon travail», mais que les 25 000 $ demandés n'étaient pas admissibles selon les critères de Sports Canada.
Le ministre a soutenu que le gouvernement fédéral continuerait d'aider l'événement à l'avenir, mais sans rien promettre sur les sommes.